VISA pour Olympius(2)

Les cocasses rencontres de Maïté
— Maïté, ma douce!





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Je m'engage hardiment dans un sentier avec l'espoir d'y rencontrer quelqu'un d'autre que Lunès... tout de même!   Bien beau, cette rencontre avec ta petite-fille, ma chère Sélénè, mais je préfèrerais la voir plus tard.

Oh... Oh... Quelle surprise!   Que vois-je donc en train de cueillir ces belles fleurs!   Beau spécimen, dis donc... toute une charpente! Allons voir de plus près si les neurones concordent avec le physique.

Zut...!  j'allais l'oublier celle-là... un petit coup de télépathe à cette chère Sélénè avant toute autre chose.

— Hé! Sélénè... tu m'écoutes?

— Mais oui,  chère Maïté.   Que puis-je faire pour toi?

— À vrai dire,  pas grand chose,  excepté que j'aimerais bien obtenir une intimité complète.  Si je me fie à tes dires de tantôt,  ça ne semble guère être le cas présentement.

— Très simple, chère.   Clique sur la pierre noire pour l'enfoncer et tu obtiendras l'intimité la plus complète. — Ok!   Merci...  Ouf...!

Maintenant,  à nous deux mon joli.

— Bonjour monsieur, sans vouloir vous déranger dans votre cueillette,  pourriez-vous m'indiquer l'endroit le plus proche où je pourrais me baigner.

— Bien sûr, chère dame.  Sachez d'abord qu'il me plait davantage d'admirer la plus jolie des fleurs devant mes yeux offerte.

— Oh, la, la!  Poète en plus le zigoto!   tout pour me plaire ... ça promet dis donc!

— Vous me faites rougir cher monsieur.

— Permettez...!  Je me présente.  Mon nom est Guillaume et je suis d'origine gauloise.

Je suis né,  fils de Gaulois nordique, à une époque très lointaine
au lieu du bouclier et de l'épée j'ai choisi les chants et la lyre
semant la joie parmi paysans et amoureux, mais
l ennemi vainqueur eût tôt fait de me faire comprendre
qu'un aède, à leurs yeux, était nul et sans valeur aucune
la bêche et le fouet ayant eu raison de moi
je quittai la terre avec mes rêves, ma lyre et mes chansons.

Fichtre... Quelle envolée! Un cv bref, qui veut tout dire. Je viens quasiment de voir défiler l'histoire de la Gaule sur quelques secondes.

— Venez...  Je me ferai un plaisir de vous accompagner à la baignade.



Joignant le geste à la parole, il me prend gentiment par le bras.

Ouf...!  À son contact, une douce chaleur m'envahit... une vraie décharge électrique.   Il demeure silencieux.   À croire qu'il est traversé par le même courant.

Je me hasarde à lui poser une question stupide afin de cacher mon émoi.   Faudrait tout même pas qu'il me prenne pour une vraie fleur.

— Gaulois!  ça alors... vous venez de loin, dites-donc...!   Gaulois ou pas, je préfère letu.   Pourtant, j'ai vu des anciennes reproductions et les Gaulois portaient les cheveux longs et la moustache.

Bon sang! voilà que je trébuche encore...  Mais non, j'ai pas fait exprès, ou si peu.  Voyons donc!

Wow... quelle douceur! il m'aide gentiment à me relever,  resserrant son étreinte.  Bien sûr, bien sûr, afin de me donner plus d'assurance et d'éviter une seconde chute.  Les parfums captivants dégagés par les fleurs commencent à me tourner la tête.   J'ai presqu'envie de chanter ...«tu me fais tourner la tête» ha ha ha!

— Sache, ma douce, qu'il y a très longtemps que je suis ici.   Il fait d'ailleurs trop chaud pour garder les cheveux longs.

De mieux en mieux! de fleur, je suis sa douce.

— Je m'appelle Maïté, lui dis-je bêtement.

Quelle gourde! si je continue ainsi, de chaud il va passer au  frette, que je me dis.

— Nous y sommes... vois la belle chute.

En effet...  Je n'ose cette fois-ci, lui faire remarquer que l'endroit est désert, que l'herbe semble douce et invitante.

— Tu permets que je t'accompagne sous la chute. Je connais très bien cet endroit et chaque pierre cachée dans l'eau.  Je m'en voudrais que tu blesses ces jolis pieds.

Décidément, ce mec est d'une galanterie hors commune.   Ben croyez-le ou pas...!  Sans tambours ni trompettes,  le voilà qu'il se fout à poil... mais oui... nu comme un ver!   Je suis estomaquée.  Bon, je garde mon slip et m'élance à l'eau sans plus attendre et sans prendre garde, oubliant les pierres au fond de l'eau.  Et bien, oui... il me ramasse, je devrais presque dire qu'il me cueille tant je me sens légère.   Encore une fois, son étreinte se resserre...  Ouin... mais, suis tout de même pas de pierre, beau gaulois d'amour!   Et toi non plus, mon joli, comme je peux voir.   Pis, j'espère bien que tu ne lis pas mes pensées, car tu en verrais tout plein de belles qui ne sauront sûrement te déplaire.

L'un contre l'autre, cahin-caha, nous arrivons sous la chute.   L'eau fraîche dissipe momentanément nos bonnes pensées.   On s'amuse tous les deux comme des enfants.  Au bout d'une heure de joyeux ébats, à bout de souffle, nous retournons sur la berge nous sécher au soleil.

Puis là... ben... ben, on s'endort... pardi!

Ah non!  Vous n'allez tout de même pas vous imaginer que je vais vous donner des détails. Tout ce que je peux dire,  c'est que je suis bien...en Diable...!

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