Gérard de Nerval
(1808-1855)




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Choix de Poèmes

Le Christ aux Oliviers

Les Chimères

El Desdichado .... Voyage à l'intérieur
d'un poème par Robert Marteau (étude du poème)









Liminaire

«Ceux qui l'ont connu pourront dire au besoin toute la grâce et toute l'innocence de ce gentil esprit qui tenait si bien sa place parmi les beaux esprits contemporains. Il avait à peine trente ans, et il s'était fait, en silence, une renommée honnête et loyale, qui ne pouvait que grandir. C'était tout simplement, mais dans la plus loyale acception de ce mot-là: la poésie, un poète, un rêveur, un de ces jeunes gens sans fiel, sans ambition, sans envie, à qui pas un bourgeois ne voudrait donner en mariage même sa fille borgne et bossue; en le voyant passer le nez au vent, le sourire sur la lèvre, l'imagination éveillée, l'oeil à demi fermé, l'homme sage, ce qu'on appelle des hommes sages, se dit à lui-même: "Quel bonheur que je ne sois pas fait ainsi!" (Gérard de Nerval par Jules Janin)

Biographie

Gérard de Nerval, de son vrai nom Gérard Labrunie, naquit à Paris le 22 mai 1808. Il passa son enfance dans le Valois, dans la propriété de son grand-oncle. Il s'initia à la poésie rustique et populaire, puis, lors de ses études à Paris, à la littérature Allemande.

Albert Béguin a écrit de lui: "Gérard de Nerval, de tous les êtres qui ont vécu, est certainement un de ceux qui qui se sont maintenus de la façon la plus constante dans l'état de poésie."

Il publia très jeune ses premiers écrits: des Élégies nationales et une traduction du Faust de Goethe. Avec Pétrus Borel, il fut un des premiers adhérents du mouvement Jeune France, aile marchante du romantisme en lutte. En 1832, il conut la prison pour avoir manifesté ses convictions républicaines. Deux ans plus tard, au retour d'un voyage en Italie, il fonda Le Monde dramatique destiné à soutenir Jenny Colon, une actrice dont il était amoureux. Nerval, qui n'a encore écrit que des articles de critique, part ensuite pour l'Allemagne, en compagnie d'Alexandre Dumas. Ensemble, ils écriront un drame: Léo Burckart, représenté en 1839. C'est en 1841 que la raison de Nerval se déchira pour la première fois. Le séjour qu'il fit alors dans une maison de santé, puis la nouvelle tragique de la mort de Jenny Colon contribuèrent à faire germer en son esprit le désir de fuite. Il partit alors pur un long Voyage en Orient qu'il décrivit avec lyrisme et mystère. À son retour, il reprit ses activités de journaliste et de librettiste, jusqu'en 1851. Interné à plusieurs reprises, il écrit ses plus beaux livres: Lorely (1852), Les Filles du feu, les sonnets des Chimères, Les Petits Châteaux de bohème, Promenades et souvenirs et Aurélia ou le Rêve et la vie, entre deux séjours dans la maison de santé du Dr Blanche à Passy. Sur sa demande, les amis de Nerval obtinrent de la Société des gens de lettres, en 1854, la "remise en liberté" du poète. Ce dernier eut alors à faire face, au sein de l'hiver parisien, à une double détresse matérielle et mentale.

Le 26 janvier 1855, à l'aube, on le trouva pendu dans la rue de la Vieille-Lanterne.


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