Gérard de Nerval
(1808-1855)

Les Chimères


*Myrto

Je pense à toi, *Myrtho, divine enchanteresse,
Au Pausilippe altier, de mille feux brillant,
A ton front inondé des clartés d'Orient,
Aux raisins noirs mêlés avec l'or de ta tresse.
C'est dans ta coupe aussi que j'avais bu l'ivresse,
Et dans l'éclair furtif de ton oeil souriant,
Quand aux pieds d'Iacchus on me voyait priant,
Car la Muse m'a fait l'un des fils de la Grèce.
Je sais pourquoi là-bas le volcan s'est rouvert...
C'est qu'hier tu l'avais touché d'un pied agile,
Et de cendres soudain l'horizon s'est couvert.
Depuis qu'un duc normand brisa tes dieux d'argile,
Toujours, sous les rameaux du laurier de Virgile,
Le pâle hortensia s'unit au myrte vert!

***

*Horus

Le dieu *Kneph en tremblant ébranlait l'univers:
*Isis la mère, alors se leva sur sa couche,
Fit un geste de haine à son époux farouche,
Et l'ardeur d'autrefois brilla dans ses yeux verts.
"Le voyez-vous, dit-elle, il meurt, ce vieux pervers,
Tous les frimas du monde ont passé par sa bouche,
Attachez son pied tors, éteignez son oeil louche,
C'est le dieu des volcans et le roi des hivers!
"L'aigle a déjà passé, l'esprit nouveau m'appelle,
J'ai revêtu pour lui la robe de *Cybèle...
C'est l'enfant bien-aimé d'Hermès et d'*Osiris!

***

*Antéros

Tu demandes pourquoi j'ai tant de rage au coeur
Et sur un col flexible une tête indomptée;
C'est que je suis issu de la race d'*Antée,
Je retourne les dards contre le dieu vainqueur.
Oui, je suis de ceux-là qu'inspire le Vengeur,
Il m'a marqué le front de sa lèvre irritée,
Sous la pâleur d'Abel, hélas! ensanglantée,
J'ai parfois de Caïn l'implacable rougeur!
Jéhovah! le dernier, vaincu par ton génie,
Qui, du fond des enfers, criait: "O tyrannie!"
C'est mon aïeul Bélus ou mon père Dagon...
Ils m'ont plongé trois fois dans les eaux du *Cocyte,
Et, protégeant tout seul ma mère Amalécyte,
Je ressème à ses pieds les dents du vieux dragon.

***

Delfica

La connais-tu, *Dafné, cette ancienne romance,
Au pied du sycomore, ou sous les lauriers blancs,
Sous l'olivier, le myrte, ou les saules tremblants,
Cette chanson d'amour qui toujours recommence?...
Reconnais-tu le Temple au péristyle immense,
Et les citrons amers où s'imprimaient tes dents,
Et la grotte, fatale aux hôtes imprudents,
Où du dragon vaincu dort l'antique semence?
Ils reviendront, ces Dieux que tu pleures toujours!
Le temps va ramener l'ordre des anciens jours;
La terre a tressailli d'un souffle prophétique...
Cependant la sibylle au visage latin
Est endormie encor sous l'arc de Constantin
- Et rien n'a dérangé le sévère portique.

***

*Artémis

La Treizième revient... C'est encor la première;
Et c'est toujours la seule, - ou c'est le seul moment;
Car es-tu reine, ô toi! La première ou dernière?
Es-tu roi, toi le seul ou le dernier amant?...
Aimez qui vous aima du berceau dans la bière;
Celle que j'aimai seul m'aime encor tendrement:
C'est la mort - ou la morte ...O délice! ô tourment!
La rose qu'elle tient, c'est la Rose trémière.
Sainte napolitaine aux mains pleines de feux,
Rose au coeur violet, fleur de sainte Gudule:
As-tu trouvé ta croix dans le désert des cieux?
Roses blanches, tombez! vous insultez nos dieux,
Tombez, fantômes blancs, de votre ciel qui brûle:
- La sainte de l'abîme est plus sainte à mes yeux!

Gérard de Nerval



Vers dorés

Eh quoi! tout est sensible
Pythagore
Homme, libre penseur! te crois-tu seul pensant
Dans ce monde où la vie éclate en toute chose?
Des forces que tu tiens ta liberté dispose,
Mais de tous tes conseils l'univers est absent.
Respecte dans la bête un esprit agissant:
Chaque fleur est une âme à la Nature éclose;
Un mystère d'amour dans le métal repose;
"Tout est sensible!" Et tout sur ton être est puissant.
Crains, dans le mur aveugle, un regard qui t'épie:
A la matière même un verbe est attaché...
Ne la fais pas servir à quelque usage impie
Souvent dans l'être obscur habite un Dieu caché;
Et comme un oeil naissant couvert par ses paupières,
Un pur esprit s'accroît sous l'écorce des pierres!

***

En marge des Chimères

Autres Chimères

La Tête armée
Napoléon mourant vit une Tête armée...
Il pensait à son fils déjà faible et souffrant:
La Tête, c'était donc sa France bien-aimée,
Décapitée aux pieds du César expirant.
Dieu, qui jugeait cet homme et cette renommée,
Appela Jésus-Christ; mais l'abyme s'ouvrant,
Ne rendit qu'un vain souffle, un spectre de fumée
Le Demi-Dieu, vaincu, se releva plus grand.
Alors on vit sortir du fond du purgatoire
Un jeune homme inondé des pleurs de la Victoire,
Qui tendit sa main pure au monarque des cieux;
Frappés au flanc tous deux par un double mystère,
L'un répandait son sang pour féconder la Terre,
L'autre versait au ciel la semence des dieux!

***

A *Hélène de Mecklembourg

Fontainebleau, mai 1831
Le vieux palais attend la princesse saxonne
Qui des derniers Capets veut sauver les enfants;
Charlemagne, attentif à ses pas triomphants,
Crie à Napoléon que Charles-Quint pardonne.
Mais deux rois à la grille attendent en personne;
Quel est le souvenir qui les tient si tremblants
Que l'aïeul aux yeux morts s'en retourne à pas lents,
Dédaignant de frapper ces pêcheurs de couronne?
O Médicis! les temps seraient-ils accomplis?
Tes trois fils sont rentrés dans ta robe aux grands plis;
Mais il en reste un seul qui s'attache à ta mante.
C'est un aiglon tout faible, oublié par hasard;
Il rapporte la foudre à son père César...
Et c'est lui qui dans l'air amassait la tourmente

***

A *madame Sand

"Ce roc voûté par art, chef-d'oeuvre d'un autre âge,
Ce *Roc de Tarascon hébergeait autrefois
Les géants descendus des montagnes de Foix,
Dont tant d'os excessifs rendent sûr témoignage."
O *seigneur Du Bartas , je suis de ton lignage,
Moi qui soude mon vers à ton vers d'autrefois:
Mais les frais descendants des vieux comtes de Foix
Ont besoin de témoins pour parler dans notre âge.
J'ai passé près Salzbourg sous des rochers tremblants;
La cigogne d'Autriche y nourrit les milans.
Barberousse et Richard ont sacré ce refuge.
La neige règne au front de leurs pics infranchis,
Et ce sont, m'a-t-on dit, les ossements blanchis
Des anciens monts rongés par la mer du déluge.

***

A madame Ida Dumas

J'étais assis chantant aux pieds de Michaël;
*Mithra sur notre tête avait fermé sa tente;
Le Roi des rois dormait dans sa couche éclatante,
Et tous deux en rêvant nous pleurions Israël
Quand Tippoo se leva dans la nuée ardente...
Trois voix avaient crié vengeance au bord du ciel;
Il rappela d'en haut mon frère Gabriel,
Et tourna vers Michel sa prunelle sanglante:
"Voici venir le loup, le tigre et le lion...
L'un s'appelle Ibrahim, l'autre Napoléon
Et l'autre Abd-el-Kader qui rugit dans la poudre;
"Le glaive d'Alaric, le sabre d'Attila,
Ils les ont... Mon épée et ma lance sont là;
Mais le César romain nous a volé la foudre."

***

A madame Aguado

Colonne de saphir, d'arabesques brodée,
Reparais! Les ramiers s'envolent de leur nid.
De ton bandeau d'azur à ton pied de granit
Se déroule à longs plis la pourpre de Judée.
Si tu vois *Bénarès , sur son fleuve accoudée,
Détache avec ton arc ton corset d'or bruni,
Car je suis le vautour volant sur Patani,
Et de blancs papillons la mer est inondée.
Lanassa! fais flotter ton voile sur les eaux.
Livre les fleurs de pourpre au courant des ruisseaux.
La neige du Cathay tombe sur l'Atlantique.
Cependant la prêtresse au visage vermeil
Est endormie encor sous l'arche du soleil,
Et rien n'a dérangé le sévère portique.

***

Rêverie de *Charles VI

On ne sait pas toujours où va porter la hache,
Et bien des souverains, maladroits ouvriers,
En laissent retomber le coupant sur leurs pieds!
...
Que d'ennuis sur un front la main de Dieu rassemble
Et donne pour racine aux fleurons du bandeau!
Pourquoi mit-il encor ce pénible fardeau
Sur ma tête aux pensées tristes abandonnée,
Et souffrante, et déjà de soi-même inclinée.
Moi qui n'aurais aimé, si j'avais pu choisir,
Qu'une existence calme, obscure et sans désir:
Une pauvre maison dans quelque bois perdue,
De mousse, de jasmins et de vigne tendue;
Des fleurs à cultiver, la barque d'un pêcheur,
Et de la nuit sur l'eau respire la fraîcheur;
Prier Dieu sur les monts, suivre mes rêveries
Par les bois ombragés et les grandes prairies,
Des collines le soir descendre le penchant,
Le visage baigné des lueurs du couchant;
Quand un vent parfumé nous apporte en sa plainte
Quelques sons affaiblis d'une ancienne complainte...
Oh! ces feux du couchant, vermeils, capricieux,
Montent, comme un chemin splendide, vers les cieux!
Il semble que Dieu dise à mon âme souffrante:
Quitte le monde impur, la foule indifférente,
Suis d'un pas assuré cette route qui luit,
Et - viens à moi, mon fils... et - n'attends pas la NUIT!!!

[Madame et souveraine]
"Madame et souveraine,
Que mon coeur a de peine..."
Ainsi disait un enfant chérubin:
"Madame et souveraine,
Que mon coeur a de peine..."
Cette nuit, je ne sais trop pourquoi, ce refrain
A trotté dans ma tête et m'a laissé tout triste...
J'ai des torts envers vous... mais de ces torts d'artiste
Que l'on peut pardonner de la main à la main.
Je suis un fainéant, bohème journaliste,
Qui dîne d'un bon mot étalé sur son pain.
Vieux avant l'âge et plein de rancunes amères,
Méfiant comme un rat, trompé par trop de gens,
Ne croyant nullement aux amitiés sincères,
J'ai mis exprès à bout les nobles sentiments
Qui vous poussaient, madame, à calmer les tourments
D'une âme abandonnée au pays des misères.
Daignez me pardonner cet essai maladroit...
Vos lettres m'ont prouvé que dans cette bagarre,
Vous possédiez l'esprit qui marche ferme et droit,
Vous voulez votre dû, mot grotesque et barbare,
Que l'on n'accepterait jamais au *Tintamare ...
Mais il paraît qu'il faut payer ce que l'on doit.
Vous aurez donc, madame, et manuscrits et lettres,
Doucement ficelés dans un calicot vert,
Car ma plume est gelée aux jours noirs de l'hiver.
Sans feu dans mon taudis, sans carreaux aux fenêtres,
Je vais trouver le joint du ciel ou de l'enfer,
Et j'ai pour l'autre monde enfin bouclé mes guêtres.
J'ai fait mon épitaphe et prends la liberté
De vous la dédier dans un sonnet stupide
Qui s'élance à l'instant du fond d'un cerveau vide...
Mouvement de coucou par le froid arrêté:
La misère a rendu ma pensée invalide!

***

Sonnet

Il a vécu tantôt gai comme un sansonnet,
Tour à tour amoureux insoucieux et tendre,
Tantôt sombre et rêveur comme un triste *Clitandre.
Un jour il entendit qu'à sa porte on sonnait.
C'était la Mort! Alors il la pria d'attendre
Qu'il eût posé le point à son dernier sonnet;
Et puis sans s'émouvoir, il s'en alla s'étendre
Au fond du coffre froid où son corps frissonnait.
Il était paresseux, à ce que dit l'histoire,
Il laissait trop sécher l'encre dans l'écritoire.
Il voulait tout savoir mais il n'a rien connu.
Et quand vint le moment où, las de cette vie,
Un soir d'hiver, enfin l'âme lui fut ravie,
Il s'en alla disant: Pourquoi suis-je venu?

Adieu, Madame, puisse ma lettre vous trouver joyeuse et contente! Vous êtes jeune, tout est bien pour vous. J'ai la tête bourrelée d'ennuis; vous me pardonnerez donc cette lettre, qui, pour vous, n'a sans doute pas sa raison d'être! Prenez-la comme une énigme, et, si vous en trouvez le mot, répondez-moi que vous daignez agréer les voeux sincères que je fais pour votre bonheur.

Votre dévoué serviteur: Gérard de Nerval.




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*Myrtho est le nom entre autres héroïnes, d"une fille de Ménoetios. Elle est,par conséquent la soeur de Patrocle. Elle eut avec Héraclès une fille, Eucléia qui mourut vierge, et fut souvent associée à Artémis dans de nombreux sanctuaires de Béotie et de Locride.

*Horus était, chez les anciens Égyptiens, le dieu du soleil. Selon certaines variantes des mythes égyptiens, il serait le fils d"Isis et d"Osiris, le purificateur et l"équivalent de l"Hermès des Grecs. Les divinités égyptiennes du nom d"Horus étaient nombreuses. Toutes sont liées au ciel, soit par ses astres (la divinité représente alors le soleil et la lune), soit par l"un d"eux (le soleil), et toutes ont une représentation sous la forme d"un faucon.

*Kneph Khnoum (Knum ou Knep) est un des dieux les plus anciens. Son symbole était le bélier à cornes plates, et on le représentait comme un homme à tête de bélier portant la couronne blanche. Khnoum était à l"origine un dieu de l"eau, qui portait une jarre sur la tête ou qui versait le précieux liquide par ses mains. Son nom vient de la racine khnem, (construire). En tant que potier divin, il est créateur de la vie, il génère les espèces. En tant que dieu de la fécondité, il est parfois gardien des sources du Nil (1ère cataracte). Il assure la fertilité grâce à sa relation avec l"inondation.

*Isis, Déesse égyptienne est la certitude, la garantie de la renaissance, de la victoire définitive sur le mal et sur la mort. La déesse mère par excellence. Selon la théologie Héliopolitaine, elle est la fille de Geb et de Nout, femme et soeur d"Osiris, mère d" Horus. Son appellation latine était Stella Maris, l"étoile des mers.

*Cybèle, Divinité de Phrygie, importée en Grèce et à Rome, personnifiant la nature sauvage. Présentée comme la Grande Mère, la Mère des Dieux ou encore la Grande Déesse.

*Osiris! résume la conscience et l"expérience de la résurrection inhérente aux forces mêmes de la nature. Dieu lié à la végétation et à l"au-delà. Fils de Nout et de Geb, on le dit né dans une nécropole proche de Memphis. Il est le frère de Nephtys et de Seth, et frère et mari d"Isis. Prométhée égyptien, Osiris enseigna aux hommes la culture, aidé par Thot et Isis. Seth, son frère, en pris ombrage, le tua, et mis son corps dans un coffre. Isis, sa soeur et femme, retrouva le coffre à Byblos. Mais Seth s"empara du cadavre et le coupa en 14 morceaux qu"il dispersa. Isis, sans se décourager, rassembla tous les morceaux, sauf un, et réussi à ressusciter Osiris. Isis donna naissance à Horus après sa mort, en s"étant posé sur son corps après avoir pris la forme d"un oiseau et donna naissance à Horus, qui vengea son père.

*Antéros fils d"Aphrodite et d"Arès; dieu ennemi de l"amour, Éros, ou, au contraire, vengeur de l"amour dédaigné.

*Antée est un géant, fils de Poséidon et de Gaia. Il habitait en Libye ou au Maroc, selon des auteurs, et contraignait tous les voyageurs à lutter contre lui. Puis, quand il les avait vaincus et tués, il ornait de leurs dépouilles le temple de son père. Antée était invulnérable tant qu"il touchait sa mère c"est-à-dire, le sol. Héraclès, lors de son passage en Libye, à la recherche des pommes d"or, lutta contre lui et l"étouffa, en le soulevant sur les épaules.

*Cocyte: Cours d"eau (fleuve ou rivière selon les sources) du royaume des morts. Affluent de l"Achéron et confluent du Styx.

*Dafné ou Daphné, dont le nom signifie "laurier ",en grec est une nymphe aimée d"Apollon. Tantôt, on en fait la fille du fleuve Ladon et de la Terre, tantôt du fleuve thessalien le Pénée. Poursuivie par Apollon, elle s"enfuit, jusqu"au moment où, sur le point d"être atteinte, elle supplia son père de la transformer. Elle devint un laurier, la plante aimée du dieu.

*Artémis ou Cynthia ou Diane Soeur jumelle d"Apollon, fille de Zeus et de Léto, Artémis est la déesse grecque de la nature sauvage et de la chasse correspondant à la déesse romaine Diane.La sainte napolitaine évoquée par Nerval est sans doute sainte Rosalie, une sainte priée à Naples et qui permet à Nerval de lier les mythes chrétiens à ceux de l"univers païen du feu, à l"Égypte, à la Grèce ou, comme ici, au sud de l"Italie.




*Hélène de Mecklembourg, Fille de Grand-Duc Frédéric de Mecklembourg, elle nait le 1814. Elle épousa Duc Ferdinand d" Orléans, fils de Roi Louis-Philippe Ier des Français et Reine Marie-Amélie de Bourbon des Français le 1837. Elle décède le 1858.

*madame Sand, Armandine Lucie Aurore Dupin, baronne Dudevant, dite George SAND, femme de lettres française. Née le 5 juillet 1804 à Paris, morte le 8 juin 1876 à Nohant (Indre). Écrivain. Républicaine, socialiste et féministe. Oeuvres principales : La Mare au diable (1846), François le Champi (1847-1848), La Petite Fadette (1849), Les Maîtres sonneurs (1853)

*Roc de Tarascon, (France).Jadis, les fiers brigands du pays plat bannis des bourgades, chassés des villes, punis avaient tout simplement la grotte pour asile»."Guillaume Sallustre du Bartas (XVIe siècle"

Ce roc cambré par nature ou par l"âge. Ce roc de (Tarascon-sur-Ariège, château dominant la ville) hébergea quelquefois Les géants qui volaient les montagnes de "Foix,
Dont tant d"os excessifs rendent leur témoignage.(Guillaume de Salluste du Bartas - du XVIe siècle).

*seigneur Du Bartas, Guillaume de Salluste, seigneur du Bartas).Poète français (1544-1590),né à Montfort, en Gascogne, protestant fervent, il est l"auteur de poèmes religieux, dont une épopée inspirée de la Bible, la Semaine ou Création du monde (1578), que suivit, en 1584, la Seconde Semaine ou Enfance du monde. Auteur d"une oeuvre participant de l"esthétique baroque, est considéré comme l"exemple le plus abouti de la poésie scientifique du XVIe siècle.

*Mithra: Dans le Veda et l"Avesta, dieu, fils de la déesse Aditi, qui, avec ses sept frères, forme le groupe des Aditya. Les adorateurs de Mithra reconnaissaient une divinité unique manifestée par la lumière des astres, surtout le Soleil, brillant et invincible, ennemi de la nuit et des démons. Mithra, ange de la lumière, était un serviteur du dieu suprême Ahura Mazda (Ormuzd) et l"intercesseur des hommes auprès de lui.

*Bénarès (aujourd"hui Varanasi). ville sainte de l"Inde (Uttar Pradesh), sur le Gange; 708 650 h. Lieu de pèlerinage (purification dans les eaux du fleuve sacré). Le rôle historique et religieux de Bénarès remonte au VIe siècle av. J.-C. Le Bouddha y prêcha son premier sermon. De nombreux escaliers (les ghats) descendent vers les berges du Gange

*Charles VI, Fils de Charles V et de Jeanne de Bourbon, sacré à Reims à douze ans, il est placé sous la tutelle de ses oncles, les ducs d"Anjou, de Berry et de Bourgogne. Charles VI, velléitaire, mou, peu mûr, accepte cette tutelle et la vie de plaisir qu"on lui fait mener. En octobre 1388, cependant, poussé par sa femme et par son jeune frère, le futur duc d"Orléans, il décide de prendre en main le gouvernement du royaume et chasse ses oncles du Conseil. En fait, il laisse agir en son nom une équipe d"anciens serviteurs de son père, les «Marmousets», mais il est décidé à rétablir la bonne administration qui prévalait sous Charles V. Cette expérience, qui lui a valu le surnom de Bien-Aimé, prend fin quatre ans plus tard, après la première crise de folie du roi.

*Tintamare, (le) .Journal hebdomadaire satirique et financier, fondé à Paris par Lory et Commerson (1840)

*Clitandre.(1631),tragi-comédie de Corneille. Clitandre tient le rôle d"un amant dépité

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