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Lettre à un ami
Au bord de l'étang les nymphéas déploient leur corolle,
lueurs blanchâtres dans un ciel gris-chagrin,
dernier appel d'espoir avant le déclin...
Pour te rappeler la joie de vivre,
parmi ces lunes d'eau, pour toi, la plus jolie.
À la brunante, elle se replie.
Dès l'aube elle s'épanouit.
Chasse au loin, l'errante nébuleuse.
Ce va et vient de pas sourds
qui résonnent dans ta tête,
ne sont que le fruit de ton imagination.
Ami, as-tu oublié?
Sur tes traces, j'ai calqué les miennes
Ami, ne me quitte pas.
Ton discours de condamné à mort, m'assassine...
Pier de Lune (23 novembre 2003)
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