Le Marcheur Solitaire
par
Pier de Lune




                                  L'antre du silence enlumine la solitude;
                                           corridas du langage.
                                 Cri du solitaire errant au devenir des mots
                                 dont l'idéal trébuche sur des chimères....



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Corridas du langage

L'antre du silence enlumine la solitude;
                                           corridas du langage.
Cri du solitaire errant au devenir des mots
dont l'idéal trébuche sur des chimères.

Quand les guignols agitent sur ton passage
leurs flambeaux de rire pervers,
quand les crieurs narcissiques du langage corrompu
tournent en dérision le poème,
quand les narcomanes d'images obscènes
tuent la beauté,

toi, marcheur solitaire,
maudissant leur ignorance
tu fuis la laideur.
Aspiré par l'espace
tu t'enlises à l'ombre des nuits,
oriflammes d'amours mortes.

Quand l'aurore assassine la nuit trompeuse
et que dans l'ombre de l'aube
s'estompe en bruine
un charnier de souvenirs stagnants,
quand la lumière chasse les monstres géants
et que le soleil levant happe tes tourments,
un vague rêve alors t'invite.

Le rouge et le jaune à l'horizon s'éclatent,
les marais brûlants s'illuminent,
l'herbe folle, devant toi, s'agite.
Au paroxysme de sa splendeur, le ciel
auréole les corridas de ton existence.

Pier de Lune (15 octobre 2003)




Vous aimeriez partager vos sentiments avec le Marcheur solitaire. Errant ci et là dans le cosmos, il ou elle vous fera vivre des moments intenses au jour le jour. Si ce poème vous inspire, envoyez vos commentaires, un texte ou un poème en utilisant le formulaire . Ils seront publiés au-dessous

Alès (France) De Lydia, poème (reçu le 18 octobre 2003)

Je te le dis amour, ta tendresse m'invente,
Me hante tour à tour entre rêve et oubli ;
Je te porte en mon sang et je t'offre en silence,
Mes premières pensées de ce jour à venir.



Isère (France):Commentaire de Surrentina (reçu le 18 octobre 2003)

Bien que profane en poésie contemporaine, j'ai apprécié cette première page de ton nouveau site qui ne peut laisser indifférent ni par la forme ni par le fond: ton poème fait surgir des images très fortes mêlant sons et couleurs avec violence. J'ai trouvé cette phrase de Baudelaire qui, à mon humble avis, trouve ici sa place : "la poésie et le progrès sont deux ambitieux qui se haîssent d'une haine instinctive et quand ils se rencontrent dans le même chemin, il faut que l'un des deux se serre."

Poème de Faust Isère (France): reçu le 19 octobre 2003)

Par delà les vallées, par delà les montagnes
Et par de là les temps
Sous le soleil le jour
Et la nuit sous la lune
Solitaire
Mon esprit perpétuellement erre...


Bretagne: Parcipation de Nicolas de Villegagnons - poème (reçu le 23 octobre 2003)
VAE SOLI!

Seulitaire, seulitaire, je le suis sur ce sol,
Perdu au creux de ce monde égaré...

Seulitaire, seulitaire, je le suis sur ce sol,
Encore, encore et à jamais damné...

Solitaire, solitaire, je le suis sur la terre,
Maintenant, demain et pour l'éternité...

Solitaire, solitaire, je le suis sur la terre,
Sur mon séant, la lune ou la postérité...

Seul en terre, seul en terre, je finirai,
Par-delà les océans et les mers ignorées...

Seul en terre, seul en terre, je finirais,
Dans les larmes des oiseaux ou des fées...


Bretagne,(juin 2003)



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